C’est avec grand plaisir que j’ouvre ce colloque de l’Institut Servier. Créé à l’initiative du Docteur Jacques Servier, l’Institut Servier a en effet pour mission de faciliter la diffusion des connaissances médicales et scientifiques et de participer à la formation de jeunes élites médicales qui seront peut-être les maîtres de demain.
L’Institut Servier, dont j’ai l’honneur de présider le comité scientifique, symbolise et illustre l’intérêt du Groupe Servier pour l’avenir de la médecine française et l’aide à apporter à nos patients.
Le dynamisme du Groupe Servier, troisième groupe français au niveau mondial, présent dans 140 pays avec 80 % des médicaments du Groupe consommés à l’international et 16 000 collaborateurs dont 2 500 dans le secteur de Recherche et Développement, s’exprime encore mieux par un seul chiffre : 25 % du chiffre d’affaires consolidé mondial sont destinés à la recherche et au développement, ce qui est un record.
Consacrés à des thèmes d’actualité et d’avenir, indépendants de la promotion des médicaments du Groupe, les colloques de l’Institut Servier ont recueilli un franc succès et j’espère qu’il en sera de même pour le colloque actuel.
En effet, le thème que nous avons retenu il y a plus de deux ans, et dont Lucien Israël, membre actif et dynamique de notre comité scientifique, a accepté l’organisation avec la collaboration du Professeur Maraninchi que nous remercions, répond parfaitement aux préoccupations des médecins et des patients.
Heureuse rencontre entre ce thème et la décision du Président Jacques Chirac de faire de la lutte contre le cancer l’une des priorités des actions de santé de l’année 2003 et des suivantes. Cette rencontre fortuite n’est pas le seul fait du hasard : elle exprime la prise de conscience à la fois du monde médical et du monde politique de la nécessité du choix de grandes causes. Malgré les progrès immenses de la médecine, peut-être trop médiatisés, il reste beaucoup à faire : le combat n’est jamais terminé. Accepter le défi économique du progrès scientifique, c’est assumer des choix difficiles. La manne financière n’est pas inépuisable : des progrès dans un domaine supposent des investissements privilégiés et automatiquement des sacrifices dans d’autres secteurs. Puisse le secteur de la santé conserver une place réservée dans le coeur de nos concitoyens : l’espérance d’une longue vie en bonne santé est un vieux rêve hippocratique. Elle n’est plus un mythe mais il faut en accepter le prix.
Préface
Pierre Godeau
Le cancer : un programme de survie cellulaire hérité du système SOS des bactéries et déclenché par des agressions environnementales
Lucien Israël
Épidémiologie des cancers
Jacques Estève
Nouvelles stratégies et nouveaux impacts de l’imagerie des cancers
Olivier Couturier, Roland Hustinx, Jean-François Chatal
Immunothérapie des cancers : des mécanismes de défense contre les tumeurs aux applications cliniques
Dominique Bellet, Virginie Dangles-Marie
Analyse moléculaire à grande échelle des cancers : prédiction pronostique et cibles moléculaires
François Bertucci
Imatinib : preuve de validité d’un nouveau concept en oncologie moléculaire
Jean-Yves Blay, Axel Le Cesne
Les savoirs inemployés en thérapeutique oncologique
Lucien Israël
Perspectives et limites de la chimioprévention en cancérologie
Anthony Gonçalves, Dominique Maraninchi
Regards sur le cancer
Janine Chanteur